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Essai: BMW M5 – Enfin un moteur digne de ce nom

Il nous a fallu un peu de temps pour comprendre la philosophie de la nouvelle BMW M5. Mais une fois que ce fut le cas, nous n'avons plus pu nous en passer.

Il arrive rarement, pratiquement jamais en fait, qu'un essai prolongé infirme les impressions ressenties lors d'un premier bref contact. En général, on pense encore plus ce qu'on a pensé dès le début et au mieux, surgissent quelques détails passés inaperçus. Mais l'essence d'une voiture, nous la percevons dès les premiers mètres au volant. Et dans le cas de la M5, ça n'était guère fantastique.

Tempête

Non, pour nous, ça le faisait pas. Bien sûr, la M5 sonne toujours très rock'n roll au démarrage, avec ce profond grognement qui s'estompe après quelques instants. Comme une tempête qui s'éloigne après nous avoir secoués. Et avec 600 ch et 750 Nm sous le pied, les attentes sont évidemment énormes. Pourtant le premier sentiment que nous a laissé la voiture, c'était la déception. En mode Confort, la nouvelle BMW M5 est exagérément souple et semble flotter sur le bitume. En mode Sport au contraire, elle devient dure comme l'acier. Et au final, il faut vraiment trop bidouiller dans les menus de la gestion moteur, de la boîte et des suspensions pour trouver les réglages idéaux.

La bête pèse aussi près de 2 tonnes – hors équipements optionnels – et ça se ressent lorsqu'on attaque les virages couteau entre les dents. Ce qui pousse à sérieusement réduire la vitesse. Vous rappelez-vous comme nous adorions la M140i? Et bien ce sentiment, on le recherche ici en vain.

Compromis

En général, l'histoire s'arrête là. Voici une voiture facturée 119.900€ de base, un prix auquel on ne devrait pas demander au client d'accepter les compromis. Et pourtant… à l'occasion d'une longue route en direction des Ardennes, nous avons eu le déclic. Tout ce qu'il faut, c'est en effet trouver les bons réglages. Dans notre cas, le moteur en mode Sport pour une réactivité optimale, les amortisseurs en mode confort, et la boîte auto 8 dans son mode de travail le plus rapide.

Contrairement à la génération E60 de la M5, dont le moteur V10 était simplement "too much" pour l'usage routier, on découvre que le V8 biturbo de celle-ci est capable de s'adapter à différents styles de conduite. Et qu'il peut changer de caractère en un claquement de doigt. On peut donc cruiser tranquillement, et subitement être émoustillé par un bel enchaînement de virages. Une bonne trajectoire d'entrée de courbe, un pied droit qui s'enfonce dans la moquette, et la M5 est catapultée telle une fusée mise en orbite autour de la terre. Ensuite, retour au strict respect des lois. Par ailleurs, sur un tronçon d'autoroute parcouru gentiment, le 4.4 litres pourra se contenter de 11,3 l/100 km, ce qui est très honnête pour un engin tel que celui-ci.

Changements de caractère

Soyons francs, tout ceci n'a pas suffi à nous rendre amoureux de la M5, mais nous trouvons que cette génération représente un réel progrès par rapport à la précédente. Ce qui était loin d'être gagné, pour cause d'introduction des quatre roues directrices. Nous n'avons en effet pas encore perçu leur valeur ajoutée, principalement parce que le voiture est si lourde. Nous aimerions une M plus pure que ceci, donc plus légère. En revanche, le moteur est un authentique bijou qui, contrairement à tant de moteurs turbo, n'a pas peur d'aller chercher les tours et se montre délicieusement vivant à tous les régimes. Ce moteur autorise le 0-100 en 3,4 secondes et une vitesse de pointe électroniquement limitée à 250 km/h. Verrou que l'on peut porter à 305 km/h moyennant supplément. Mais au final, c'est par sa faculté à changer soudainement de caractère que ce moteur fait la différence. D'une simple pression du pied droit, il passe de Docteur Jeckyll à Mister Hyde.

BMW M5
Moteur : V8 biturbo essence, 4.395cc
600 ch de 5.600 à 6.700 t/min
750 Nm de 1.800 à 5.600 t/min
0-100 km/h : 3,4 secondes
Pointe : 250 km/h (limite élect.)
Conso : 10,5 l/100 km
Moyenne de l'essai : 12,8 l/100 km
CO2 : 249 g/km
Prix : 135.300€

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