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Reportage: VW GTI Performance Days – C'est pour qui, cette GTI?

Depuis plus de 40 ans, la Golf est l'archétype de la GTI. Mais elle est loin d'être la seule, même au sein de la gamme VW. Et disons aussi qu'elle n'est pas forcément la plus fun…

Et c'est lors d'un évènement GTI organisé par le constructeur sur le circuit privé d'Ascari, près de Malaga, que nous avons pu le vérifier, puisque VW avait emmené là-bas toute sa gamme GTI, à savoir la Golf Performance bien sûr, mais aussi les récentes Polo GTI et Up GTI. Nous les avons toutes essayées l'une après l'autre, littéralement l'une derrière l'autre, et ce fut riche en enseignements.

L'ADN GTI

Faut-il le rappeler, c'est bien VW qui a inventé le concept GTI, qui en a écrit les principes: légèreté, agilité, puissance supérieure à la moyenne mais raisonnable, tout cela pour des performances très proches de celles de voitures sensiblement plus chères. Voilà tout ce qu'était la première la Golf GTI et sur ces bases que nous avons passé les trois VW GTI à la moulinette.

Golf GTI

C'est peu de dire que depuis les seventies, la Golf a pris de l'embonpoint. En fait, elle est comme les clients qu'elle visait à l'époque: elle a pris 40 ans dans la vue. Mais elle a toujours la forme, et ses 245 ch permettent à ses 1.340 kilos de tuer le 0-100 en 6,4 secondes et de pointer à 250 km/h. Cela dit, on est loin des 110 ch pour 900 kilos. Ajoutons que VW a fait évoluer la philosophie de la Golf GTI au fil des décennies. Sur le triangle sportivité – sécurité – polyvalence, le curseur s'est bien éloigné de la sportivité. Et au volant, ça se ressent.

Le moteur envoie certes comme un diable, et la voiture accélère très fort en ligne droite. Mais quand les virages arrivent, les choses sont moins convaincantes. Même avec le différentiel avant piloté, la Golf GTI est souvent surprise en perte de motricité sur circuit, et l'affolement du témoin d'ESP en atteste. Et puis le châssis étant configuré pour être sécurisant, pas la peine d'espérer trop de mouvement du train arrière au lever de pied. Alors pour qui, la Golf 7 GTI? Pour les nostalgiques de la grande époque qui ont muri et disposent de 36.700€, sont attachés au nom, apprécient d'écraser le pied droit de temps en temps mais ne se sentent plus l'âme d'un tortionnaire de virages.

Up GTI

115 ch, moins d'une tonne, 3,6 m de long, seule dans son segment, agile… La Up GTI, c'est comme une réincarnation de la Golf GTI originelle, mais en plus rapide, de plus d'une seconde au 0-100 et de quelques 15 km/h en pointe.

Sur le circuit d'Ascari, bien qu'évidemment vite larguée par ses deux grandes sœurs, la Up GTI est d'une efficacité bluffante, et ne gaspille aucun de ses 115 ch. Très typée sportive? Joueuse? Pas vraiment. Ici encore, VW opte pour un comportement sécurisant et dans le cas présent, c'est à notre avis un choix judicieux, considérant la cible de la voiture: les jeunes qui ont envie de quelque chose de vraiment sympa, qui pourront se l'offrir sans se ruiner, et qui ne risqueront pas de se blesser alors qu'ils font encore leurs armes. A 16.790€, la Up GTI, c'est un excellent ticket d'entrée dans le monde de la voiture performante.

Polo GTI

Vous l'avez probablement compris: si nous n'avons pas présenté les voitures dans leur ordre hiérarchique, c'est que nous gardions le meilleur pour la fin. Oui, la Polo GTI est la meilleure GTI actuelle de VW. A 1.270 kg, elle n'est pas particulièrement légère mais pas non plus trop lourde, et sa puissance de 200 ch est au-dessus de la moyenne actuelle, sans être exagérée. Elle est plus compacte donc plus agile que la Golf. Et comme doit l'être une GTI, elle est presqu'aussi performante qu'une voiture plus puissante et plus chère qu'elle (28.920€), comme par exemple… la Golf GTI. Nous le disions, nous avons testé les trois voitures l'une dernière l'autre, en mode poursuite sur le circuit d'Ascari. Et si la Golf prenait le large dans les lignes droites, son avance retombait à rien dans les portions sinueuses.

Car contrairement à celui de sa sœur, le train avant de la Polo gère parfaitement la puissance et le couple qui lui tombent dessus. Pas une fois nous n'avons vu l'ESP clignoter, même dans les changements d'appuis les plus vigoureux. Et il y a mieux encore: au moment de régler le châssis de la Polo GTI, les ingénieurs ont laissé un peu de place au jeu. Comme une vraie GTI, la Polo dispose d'un train arrière qui réagit (modérément) au lever de pied, et la voiture se laisse aussi placer sur les freins. Une très, très belle surprise. Maintenant, on ne va pas se mentir: si vous cherchez une GTI de cette catégorie véritablement joueuse et hargneuse, c'est plutôt chez Peugeot ou chez Ford qu'il faut aller.

Pour qui, la Polo GTI? Pour ceux qui cherchent la VW GTI la plus cohérente avec le concept originel.

Prêt pour la prochaine étape

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