Elles sont peut-être marrantes à regarder, mais la Materia et la Cube sont surtout très pratiques. Elles n'ont beau être longues que de moins de 4 mètres – la longueur d'une Volkswagen Polodonc – on peut caser pas mal de chose à l'intérieur.
Installez-vous à bord, et vous vous demanderez qui diable peut rivaliser avec un tel espace. Avec ses 3,9 mètres, la Nissan Cube est ici la plus grande. Comme son nom le laisse soupçonner, elle mesure 1,7 mètre de large pour 1,67 mètre de haut. Une vraie petite boîte. Avec ça, même les géants se trouvent une place confortable sur la banquette arrière.
La Materia est 18 cm plus courte. Pourtant, c'est dans la Daihatsu qu'on a l'impression d'être à bord de la plus grande des deux, plus encore avec la banquette arrière coulissante repoussée à fond vers le coffre (La Nissan dispose du même équipement). Dans cette position, le coffre ne propose plus que 260 litres dans la Cube, et 181 dans la Materia. Mais avec la banquette repoussée vers l'avant, les volumes respectifs passent à 460 et 294. Et bien sûr, ces banquettes sont rabattables. Mais il n'y a que dans la Materia qu'il est possible d'obtenir une zone de chargement plate.
La Nissan se distingue par sa porte de coffre qui s'ouvre vers la gauche, alors que la Materia présente un hayon traditionnel. Tant qu'on dispose assez d'espace pour ouvrir cette porte, ça ne pose aucun problème.
Intérieur innovant
Dans la Cube 1.6, on découvre une idée innovante après l'autre. On trouve par exemple un porte-stylo ou, sur la planche de bord, un tapis antidérapant qui maintient les petits objets en place. Les formes sont sympathiques et la finition est acceptable. En série et pour 17 400€, on reçoit l'ESP, la clim manuelle, la radio-cd avec entrée AUX, le toit panoramique, le Bluetooth et 6 airbags. Le grand luxe, quoi !
La Materia à moteur 1.3 débute à 16 890€, mais la 1.5 de notre essai coûte 17 890€. Cette dernière reçoit une clim, une radio-CD MP3, l'ESP, 6 airbags et des jantes alu. Mais bien qu'elle reçoive un éclairage LED qui illumine les enceintes dans les portières, la Materia est moins mode que la Cube. En fait, c'est surtout sa planche de bord qui manque un peu de frivolité.
Rapidounettes
Les deux engins sont assez vivaces. Notre Materia avait sous le capot le moteur essence 1.5 de 103 ch et 132 Nm. Le 1.6 de la Cube propose 110 ch et 153 Nm. Mais la Cube affiche 200 kg de plus que les 1 035 kg de la Materia. Et c'est donc cette dernière qui passe en tête la barre des 100 km/h (10,8 secondes contre 11,3). Par contre, elle le fait payer en consommation. La Nissan se contente de 6,6 litres (CO2: 151 g/km), la Daihatsu boit plutôt 7,2 litres (CO2: 169 g/km). Même si on prend les mesures, c'est la Nissan qui gagne, avec une moyenne réelle de 7,6 litres pour 8,1 avec la Daihatsu. Cette derrière est défavorisée par sa surface frontale, et notamment son pare-brise gigantesque. Les deux voitures présentent une boîte manuelle 5 rapports, une auto est disponible en option et la Materia peut même recevoir quatre roues motrices.
Dans le trafic, la Cube et la Materia se montrent assez alertes. La Cube est cependant plus stable et son amortissement est plus confortable. La Materia donne l'impression d'être plus maniable, mais apprécie beaucoup moins les mauvais revêtements.
Le choix
Toutes deux ont leur charme. Mais l'avantage va tout de même à la Nissan Cube. Non seulement elle est moins chère à l'achat, mais elle est aussi plus économique à l'usage et, à notre avis, plus joliment dessinée.
