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Test comparatif: Opel Antara vs. Land Rover Freelander – Ville, campagne et rivières

Ce sont des véhicules censés être multi-compatibles et multi-usages. Lors des grandes courses du week-end, devant l’école maternelle ou l’opéra, sur l’autoroute ou dans la boue, apparemment on s’y sent bien. De quoi s’agit-il? Des SUV compacts.

Toute polémique environnementale mise à part, ils ont plus que jamais le vent en poupe. Les plus populaires actuellement: le BMW X3 et le Toyota RAV 4. Les deux rivaux de ce test comparatif se situent plutôt dans la catégorie des ventes moyennes. Le nouveau Land Rover Freelander TD4 et l’Opel Antara 2.0 CDTI. Tous deux présentent un puissant moteur diesel de 150 ch.
783 contre 363. C’est le nombre d’immatriculations en faveur de l’Antara pour le mois de septembre 2007 en Allemagne. Le véhicule de Rüsselsheim a donc pu être vendu deux fois plus, autant aux femmes qu’aux hommes. Etonnant? Pas vraiment. En partant de la première impression, qui ne repose souvent que sur les aspects extérieurs, l’Opel gagne les faveurs de beaucoup d’observateurs.  

Design

Les termes les plus appropriés pour décrire la carrosserie très stylisée du Antara seraient : une élégance raffinée. Les lignes sont naturellement harmonieuses, les ailes dégagent une impression de robustesse, tandis que la ligne de toit et le profil arrière évoquent à peu de choses près l’élégance d’un coupé. Un bellâtre qui, sur le plan esthétique, s’inscrit parfaitement dans le segment actuel en pleine expansion des SUV. Le Land Rover affirme davantage son côté costaud. Certes, la proue est ici fortement arrondie pour une meilleure protection des piétons, mais une chose paraît claire rien qu’à la vue de profil et l’impression dégagée par la poupe carrée : je suis un véhicule tout-terrain. Le design cubique ne paraît cependant en aucun cas antipathique. Dans une certaine mesure, il incarne la vieille école des Softroaders, tandis que l’Antara s’inscrit plutôt dans la lignée des SUV modernes, au moins sur le plan esthétique.

Vue d’ensemble claire et pureté des lignes

Les "philosophies" du design ont évidemment aussi leurs particularités. Avec sa hauteur de 4,50 mètres et ses formes rectilignes, le 4X4 fait partie sur le marché, de ces véhicules qui offrent immédiatement une vue d’ensemble claire. La position du siège conducteur est surélevée, fait typique des véhicules tout-terrain, la ligne de ceinture est relativement basse, tandis que les vitres de cette Britannique haut perchée (1,74 m), sont bien dimensionnés. Cerise sur le gâteau : tous les coins et les recoins sont bien visibles. Oui, même la poupe se devine sans dons de clairvoyance. Parfait!

Autre voiture, autre exemple. L’Antara, comme précisé, incarne le design SUV dynamique.  Inconvénient : la poupe légèrement descendante et la ligne de ceinture montante vers l’arrière alourdissent la vue d’ensemble. Les petites fenêtres entre les montants arrière servent plutôt de prétexte et la proue arrondie ne laisse que vaguement deviner la première partie de l’Antara.

Un élément extrêmement utile est le faible rayon de braquage. Avec le Freelander, 11,4 mètres sont nécessaires pour la trajectoire circulaire. Pour l’Opel, cela dépend de la direction que l’on souhaite prendre. Pour un virage complet du véhicule vers la droite, il faut prévoir 12,4 mètres, vers la gauche 12,8 mètres. Ce qui peut parfois s’avérer un peu juste dans les ruelles étroites. Heureusement, l’aide au stationnement existe. Elle est indispensable sur l’Antara (selon l’équipement), les manœuvres de stationnement avec une Opel d’une longueur de 4,58 mètres s’apparenteraient sinon à une séance de lotto dont l’issue pourrait se révéler onéreuse.   

Interface Multimedia

Le choix des matériaux est correct pour les deux véhicules. Les matériaux plastiques du Freelander sont néanmoins tous plus agréables au toucher et donnent à l’habitacle cette agréable touche typiquement Land Rover. La commande tient cependant du jeu de devinettes. À bord du Freelander, la structure du menu du système de navigation à écran tactile peut en énerver plus d’un. Le simple arrêt d’un guidage d’itinéraire actif peut conduire un néophyte au désespoir. Et quel est l’intérêt s’il vous plait d’un interrupteur Start/Stop pour le moteur si  la «clé de contact » doit de toute façon être insérée? Pour ceux qui se soucient de l’aspect sécurité, il est vivement recommandé d’aller lorgner du côté de chez Saab ou Smart où la clé de contact est située, pour une sécurité optimale, derrière le levier de changement de vitesses.

Même surprise à bord de l’Antara. Il est vrai que le véhicule présente moins de touches et dispose d’une clé de contact traditionnelle. En revanche, la commande de la climatisation n’est pas tout à fait concluante. De plus, il n’est pas possible de la régler sans occasionner de courants d’air et on ressent toujours d’une manière ou d’une autre, une différence de température entre l’avant et l’arrière. Ce qui est bien par contre, c’est la commande de l’ordinateur de bord via un bouton rotatif, et les différentes informations comme, entre autres, l’affichage de la consommation de carburant en litres. Bref, des indications très claires.  

Sans autres difficultés majeures (ou presque), chacun peut trouver une position confortable, les deux véhicules se distinguent par une variété de positions réglables pour le siège conducteur, le réglage électrique est même disponible en option. Le volant avec réglage axial et vertical permet une position adaptée. Les deux candidats ne manquent également pas de place pour les passagers et les bagages. Le compartiment à bagages s’avère suffisamment spacieux et peut au besoin être agrandi en rabattant les dossiers des sièges arrière. L’Opel permet même de rabattre parallèlement la surface des sièges. Dans le Land Rover, ils doivent être relevés vers l’avant. Dans les deux cas, le véhicule offre des espaces de chargement volumineux, plats et fonctionnels. L’Opel présente une belle particularité lors du chargement des bagages. Il propose un système de transport des vélos, déjà présent sur la Corsa, le système Flex-Fix. Ce tiroir intégré dans le bouclier arrière se déplie via un levier de commande situé dans le coffre. Deux vélos peuvent y être fixés à l’abri du vent et en toute sécurité. Une chouette solution.

Des moteurs diesel comme candidats idéals

Les voitures lourdes et aux dimensions larges ont besoin desuffisamment de puissance pour garantir une propulsion adéquate. Les candidats idéals pour presque tous les SUV sont les moteurs diesel qui bénéficient d’un couple de moteur puissant et qui parallèlement, sont peu gourmands. Le Freelander exploite un bloc-moteur 2,2 litres très silencieux, qui se met à l’œuvre dès que l’aiguille du compte-tours a quitté le régime du ralenti. Le moteur TD4 délivre une puissance maximale de 152 ch et développe un couple maximum de 400 Nm à partir de 2.000 tr/min. Voilà qui est suffisant pour déplacer, conformément à son rang, le 1,9 tonne d’un point A vers un point B. Pour un diesel, il fait preuve d’une réactivité remarquable pour transformer en élan les sollicitations de la pédale d’accélérateur. Le conducteur qui passe rapidement et en souplesse les 6 rapports de la boîte de vitesses, sera récompensé par une vitesse de pointe de 181 km/ et une nuisance sonore étonnement réduite.

L’Antara se satisfait de ses 2 ch de moins tandis que son moteur 2 litres diesel délivre un couple de 320 Nm également à partir de 2.000 tr/min. Dommage qu’Opel n’ait pas repris le moteur 1.9 CDTI, déjà présent sur la Astra et Co. Le moteur 2,0 litres de l’Antara est quelque peu rude, avance par à-coups lors des alternances de charge et possède un turbocompresseur de la vieille école. Conséquence: démarrer  en ménageant l’embrayage n’est possible qu’en ligne droite ou en pente. En pente, le tandem moteur-boîte de vitesses ferme le clapet de l’Opel, sinon ça empeste le disque d’embrayage brûlé. La boîte de vitesses à 5 rapports qui semble engluée avec une dernière vitesse trop courte, n’incite pas vraiment au plaisir. A une vitesse de 190 km/h au compteur, l’Antara passe allègrement dans le limiteur de régime. Dans cette configuration, le Freelander ronronne sur l’autoroute à 3.300 tours avec un minimum de vibrations. Une recommandation Antara très claire : la boîte de vitesses automatique pour 1.200 euros.

Accord unanime en revanche sur les habitudes en matière de consommation. Les valeurs diesel officielles en termes de consommation sont de 7,5 litres (Freelander) contre 7,6 (Antara). Dans la pratique, la consommation se situe quelque part entre 9 litres (Freelander) et un peu plus pour l’Antara. Au vu de la taille, du poids et des performances, ces valeurs peuvent être considérées comme acceptables.

Le plaisir de la suspension

Comme le laisse supposer son aspect extérieur, l’Opel Antara endosse également dans ce test comparatif, le rôle du SUV dynamique pour ce qui est de sa suspension. Reposant sur une suspension rigoureuse et doté de jantes sport 235/55 R18, le 4X4 offre un très bon confort sur les tronçons d’autoroute de bonne qualité.  Quelques irritations surgissent pourtant dès que des joints de dilatation transversaux ou des routes en mauvais état croisent le chemin du véhicule de Rüsselsheim. L’essieu avant toussote sur les petites irrégularités et vacille dans les virages pris à vive allure, malgré son châssis au suspension ferme, comme une vieille galère.  

Le Freelander est différent de par sa vocation initiale. Il est souple. Et c’est tant mieux. Pourquoi un  véhicule moderne devrait-il être aussi rigide qu’une voiture de sport ? Est-ce qu’un SUV sert réellement à cela? Le Freelander donne l’impression de glisser confortablement sur la route. Il incarne un «genre» menacé d’extinction. Il gomme les inégalités du revêtement et, particulièrement par temps humide, accroche efficacement son train avant au bitume.   En contrepartie, il offre un confort de conduite sur les longs trajets. Ce qui convient bien au Land Rover! Parce que par tradition, les véhicules anglais ne souhaitent pas devenir maîtres dans l’art de prendre les virages à toute allure. Et qui veut un jour réellement aller sur le terrain, sera mieux servi avec un Freelander. Le système Terrain Response (de série à partir de l’équipement «S» ), offre la possibilité, via un bouton rotatif, d’adapter le système de traction intégrale à quatre types de revêtements routiers. Ainsi équipé, le Freelander va au-delà de ce que la plupart des conducteurs se croient capables d’accomplir.

Bilan

Deux véhicules qui avec un équipement de base important se situent tout de même dans une gamme de prix largement supérieure à 30.000 euros. Avec quelques options sympas, par exemple le système de navigation, les phares au xénon et les sièges en cuir, les prix grimpent rapidement à plus de 40.000 euros. Pour ce prix, le client a deux véhicules extrêmement différents.

D’un côté, le Softroader de style Antara, pour les cow-boys des grandes villes qui ont un penchant pour les sièges surélevés. De l’autre, et en comparaison directe, le très authentique Freelander qui a pour ambition d’être un véritable tout-terrain. L’Opel a une apparence sympathique et semble plus raisonnable dans la vie de tous les jours. Le châssis prétendument sportif et la motorisation ternissent durablement l’impression globale. Le Freelander ne cache pas ses intentions. Ce que l’acheteur potentiel voit est ce que qu’il obtient. C’est-à-dire, un pack d’ensemble tout à fait correct.

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